Et oui, une grande blonde au Pays des Mayas, c'est loin de passer inaperçu...
Première soirée à Cozumel, nous décidons, Emma et moi (qui voyageons ensemble depuis quelques jours), de faire un tour de la ville, de sortir prendre un verre.
Et, comme toutes nos fringues de routards ont une odeur plus que douteuse et un aspect encore moins attirant, et bien, Emma met sa jolie robe toute blanche, et moi ma jolie chemise toute propre, bref, nos seuls vêtements mettables en ville...
Nous découvrons, dans une petite rue légèrement en dehors du centre, du genre de celles ou les "gringos" ne s'aventurent que rarement ("Is it safe here ?"), un petit bar bien sympa, couleur locale, musique locale.Et, comme toutes nos fringues de routards ont une odeur plus que douteuse et un aspect encore moins attirant, et bien, Emma met sa jolie robe toute blanche, et moi ma jolie chemise toute propre, bref, nos seuls vêtements mettables en ville...
Mais au premier coup d’œil, que des locaux, pas de "locales" : aucune femme visible dans cet endroit pourtant bien avenant...
"Euh, Emma es-tu certaine de vouloir entrer ici ?"
Elle n'a rien remarqué, si ce n'est la bière à 10 Pesos et la musique typique...
Heureusement il est encore tôt, les manifestations d’intérêt se limitent à des regards bien appuyés. (Le nombre de torticoli a subitement grimpé en ville ce soir là...)
Emma se rend compte, enfin, qu'elle est la seule représentante de la population féminine dans ce lieu de détente...
Ce qui ne dure pas car plusieurs groupes mixtes se joignent à la joyeuse ambiance de l'endroit. A la table qui jouxte la notre, 3 locaux, au physique bien maya : petite taille (ah, oui, on dit les Mayas, surtout ceux du Yucatan, petits. Au marché de Merida, j'ai eu, pour la 1ère fois de ma vie l'impression d’être un géant : je dépassais tout le monde, sans exception, d'une bonne tête au moins !!! Incroyable...), revenons au physique de nos 3 Mayas : teint mat et yeux et cheveux foncés, poils épars sur le menton, surement des Yucatecos, montrent un ostensible intéret pour cette Marilyn Monroe plus vraie que nature, et tellement plus réelle que les images aperçues sur des écrans de télévision ou de cinéma...
Ce qui ne dure pas car plusieurs groupes mixtes se joignent à la joyeuse ambiance de l'endroit. A la table qui jouxte la notre, 3 locaux, au physique bien maya : petite taille (ah, oui, on dit les Mayas, surtout ceux du Yucatan, petits. Au marché de Merida, j'ai eu, pour la 1ère fois de ma vie l'impression d’être un géant : je dépassais tout le monde, sans exception, d'une bonne tête au moins !!! Incroyable...), revenons au physique de nos 3 Mayas : teint mat et yeux et cheveux foncés, poils épars sur le menton, surement des Yucatecos, montrent un ostensible intéret pour cette Marilyn Monroe plus vraie que nature, et tellement plus réelle que les images aperçues sur des écrans de télévision ou de cinéma...
Au fur et à mesure que la soirée avance, les verres se vident et l'alcool qu'ils contenaient passe dans le sang des de plus en plus joyeux et entreprenants consommateurs, qui se gênent de moins en moins pour lorgner la grande blonde en robe blanche mettant en valeur ses formes bien féminines...
A tel point qu'à un moment, notre voisin de table, l'un des trois Mayas, n'en pouvant plus, prend son courage à 2 mains, son verre dans la troisième, se retourne et dans le brouhaha général, faisant preuve d'un courage admiré par ses 2 compagnons de soirée, s'adresse directement à MOI !!!
A tel point qu'à un moment, notre voisin de table, l'un des trois Mayas, n'en pouvant plus, prend son courage à 2 mains, son verre dans la troisième, se retourne et dans le brouhaha général, faisant preuve d'un courage admiré par ses 2 compagnons de soirée, s'adresse directement à MOI !!!
Prudent, le gars, du coup que je sois du genre jalous et protecteur... (Je fais quand même allègrement 2 têtes de plus que lui...) Et puis au Mexique, c'est comme ça, une femme avec son "Novio" (petit ami ou fiancé, c'est selon...), ça se respecte.
Nous entamons donc une conversation laborieuse en anglais, puis en espagnol (parce que malgré mon faible niveau dans la langue de Cervantes, ça passe beaucoup mieux), et dans un élan de générosité je présente Emma à mon nouvel ami (parce qu'on est ami, c'est un fait...), en précisant qu'elle est une amie de voyage et non "mi nobia", ce qui change tout, évidemment !
Lui qui n'attendait que ça pour lui adresser la parole.
Lui qui n'attendait que ça pour lui adresser la parole.
A partir de là, tout s'accélère : Les 2 autres compères se joignent à nous, les bières affluent sur notre table, au fur et à mesure que l'information du célibat d'Emma se diffuse (ça a pris environ 3 minutes !), chacun souhaitant offrir sa bouteille à la Marilyn canadienne, un petit mot doux, griffonné sur une serviette de table, sera même remis (accompagné d'une bière !) à Emma par le serveur de la part d'un consommateur transis d'amour... Rapidement tous largement imbibés, l'ambiance devient de plus en plus cordiale, et, comme le montre les photos, nos Yucatecos (enfin seulement le + téméraire, parce que les 2 autres sont trop saouls pour tenter quoique que ce soit...) n'hésitent plus à monter à l’assaut de la grande blonde, de lui coller des bisous à la bière sur les joues...
"Il faut absolument que je vous présente mon fils (et accessoirement ma femme !)" braille notre ami, "Demain, promis, vous venez déjeuner à la maison !". Et qu'il insiste, qu'il nous fait promettre de venir, qu'il nous le redemande 3 ou 4 fois...
"Il faut absolument que je vous présente mon fils (et accessoirement ma femme !)" braille notre ami, "Demain, promis, vous venez déjeuner à la maison !". Et qu'il insiste, qu'il nous fait promettre de venir, qu'il nous le redemande 3 ou 4 fois...
J'imagine la tête de la brave mère de famille en voyant revenir son mari fin saoul, ayant dépensé au moins la moitié de son salaire (parce que le serveur, pas fou, n'a pas oublié de facturer les tournées...) et lui annonçant que demain il fallait préparer un repas digne de ce nom pour 2 invités spéciaux : une Marilyn Monroe et son compagnon de passage sur l'ile !!! Le pauvre, il a du dérouiller ferme...
(Est-ce utile de préciser qu'à part Emma et moi, le lendemain au RV, il n'y avait personne... )
Quelle soirée, et quelle soirée... Emma n'a plus jamais remis sa robe blanche...
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