Tikal, site mythique... Perdu au fin fond de la forêt tropicale du Guatémala, découvert par hasard par les chercheurs de gomme, et connu de millions et de millions de spectateurs (un épisode "La Guerre des Etoiles" a été tourné dans le coin, utilisant les vestiges pré-colombiens Geores Lucas transforme des temples mayas en forteresses de sciences fiction...), Tikal est aujourd'hui l'attraction touristique majeure de ce bout de jungle perdu au fin fond de l'Amérique Centrale.
Pour y arriver, rien de simple, tout est compliqué. J'ai choisi de passer par Bélize City, vous verrez que le départ de Tikal vaut le détour également.
Tikal rime avec matinal (aïe, aïe, aïe !). En effet, ce haut lieu de l'éco-tourisme se visite le matin, afin de percevoir de nuit tous les bruits de la jungle environnante, et de découvrir le réveil de milliers d'animeaux sur ce site archéologique.
Et bien croyez-le ou non, mais ils ont réussi à me faire lever à 3H du mat (si, si c'est vrai... Personne je crois, même pour le travail, n'avait réussi un tel exploit!), pour aller de Florès (Ah, Florès, charmante petite ville isolée sur sa presqu'île et baignée par le lac Peten, un vrai régal ce lac d'eau tiède...) jusqu'au site archéologique. Le départ prévu à 3H du mat a lieu à
3H40, merci les organisateurs. Heureusement à cette heure-là, au milieu de la nuit, j'ai le cerveau trop embrumé pour raller. (Au passage merci au baroudeur Américain qui m'a prêté son réveil matin... Tu vois Stéphane, y sont pas tous à jeter les Ricains...).
Arrivée de nuit sur le site, certains gardiens ont des fusil pompes (il parait que dans la jungle il n'y a pas que des animeaux gentils...), cela ne nous empêche aucunement de nous engager sur le petit chemin aménagé dans la forêt tropicale. Au grand dam des singes hurleurs, qui manifestent bruyament leur mécontentement face à l'intrusion d'une horde de touristes munis de lampes frontales ou de poche (sauf moi, j'ai fait mon sac un peu trop vite... Et puis on voit très bien la nuit dans la jungle, la preuve c'est moi qui ouvrait le chemin. Même pas peur!) Et la franchement on n'a pas envie de se trouver face à face avec un hurleur, parce que vu l'intensité sonore du cri, ça doit faire au moins 100 KG cet animal-là... Nous voilà au sommet d'un édifice, l'un des plus haut, entourés de nuage de brume, de nombreux autres groupes touristiques (business, business...) et des bruits de la jungle qui se réveille. Bien que cela manque un peu d'authenticité (vu le nombre de personnes haut-perchées au sommet de l'édifice) c'est pas tous les jours qu'on voit et qu'on entend la jungle se réveiller : singes hurleurs, animaux en tout genre, pic-vert, perroquet, et des dizaines d'autres volatilles (dont on m'a donné les noms en anglais !) nous font l'honneur de déployer leur parures du matin, en passant et repassant devant nous (enfin surtout pour les oiseaux, parce que les autres animeaux, plus pudiquent restent à l'abri des feuillages tropicaux...).
La suite de la visite se poursuit à la fois sur le thème de l'éco-tourisme et de l'archéologie, notre guide hurlant comme un forcené pendant 40 bonnes minutes sous un arbre, le secouant même, pour réveiller un groupe de singes hurleurs qui avait réussit à se rendormir... C'est au moment ou nous nous éloignons que les mamifères nous gratifient d'une bordée d'injures bien salées, qui aurait fait frissonner le Capitaine Haddock de bonheur. (Pas si gros que ça finalement, le singe hurleur, un autre animal à grande gueule, c'est tout !)
5 temples plus tard, quelques moments de vertiges passés (surtout pour redescendre, c'est haut c'est trucs-là), des centaines de marches avalées, des rencontres de touristes de Norvège, de Suisse, des E-U, et d'ailleurs, des dizaines de photos dans la mémoire de mon Olympus de poche, c'est encore une fois subjugué par le spectacle que j'ai eu la chance de contempler que je remonte dans le minibus, en route vers d'autres aventures...
1 commentaire:
Salut Christophe. J'ai plaisir à t'imaginer, mâchette à la main, ouvant le passage à une troupe en file indienne, mouillant la chemise à travers une jungle épaisse et humide, accompagné du cri strident des singes hurleurs dans la nuit, avant de savourer le paysage crépusculaire et flamboyant sortant de la brume en haut d'une des pyramides millénaires de Tikal, tel un héro modeste et apaisé... c'est bô, tient !! Merci de nous emmener avec toi et grosses bises. PS : c'est quand qu'on surfe alors ?
Val
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